Historique

La CONFEMEN est la plus ancienne institution francophone. Elle a été créée en 1960 en tant que Conférence des Ministres de l’Éducation des pays africains et malgache d’expression française. À naissance, la CONFEMEN comptait 15 États membres.

1960 : création de la CONFEMEN

Etaient membres de la CONFEMEN à sa création en 1960 les pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte-d’Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo et France.

1ère période : 1960 à 1969

L’optimisme, l’enthousiasme et l’euphorie des indépendances

La généralisation de l’enseignement élémentaire et de l’alphabétisation apparaît comme la solution aux problèmes du développement. C’est aussi la période où se manifeste la volonté de réformer les programmes scolaires hérités de la colonisation, principalement les programmes de français, d’histoire, de géographie et de sciences naturelles.

La CONFEMEN fonctionne d’abord comme office de recrutement d’assistants techniques pour les États et gouvernements membres.

  • 1962 : La formation des maîtres africains destinés au remplacement progressif des enseignants expatriés se fait urgente. Les ministres de l’Éducation en font une priorité.
  • 1964 : L’essentiel des préoccupations de la Conférence s’oriente vers la formation prioritaire des cadres de l’éducation.

La CONFEMEN met l’accent sur la formation des cadres de l’Education en général et des enseignants en particulier.

  • 1967 : Une nouvelle préoccupation est soulevée : l’adaptation des enseignements aux besoins propres des pays en fonction des objectifs nationaux proposés par les gouvernements.
  • 1968 : Création du CAMES (Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur). Entrée du Québec dans la CONFEMEN, deuxième membre non africain, après la France. Nomination du premier Secrétaire général : Monsieur Amadou SAMB. Création du Secrétariat Technique Permanent de la CONFEMEN (STP) à Libreville. Le Sénégal est chargé « provisoirement » de l’organiser et de le faire fonctionner.

2e période : 1969 à 1975

Période du réalisme mais aussi celle des interrogations

La CONFEMEN débattra de questions de plus en plus précises et prioritaires et restreindra son champ d’intervention à des questions de plus en plus techniques.
Les prémices de changement de ses structures et de ses fonctions deviennent graduellement évidentes.

La CONFEMEN est-elle une réunion au cours de laquelle une stratégie de changement est élaborée ou n’est-elle qu’une réunion de gestionnaires et de techniciens ? Quelles sont les finalités et surtout les exigences financières de l’éducation ? Redoutables et incontournables problèmes que ceux-là. Dès lors se posaient les questions d’un financement plus ample et régulier du Secrétariat Technique Permanent et des relations avec les autres organismes internationaux qui se consacrent eux aussi au développement de l’éducation, dont l’Agence de Coopération Culturelle et Technique et l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO).

  • 1969 : Le Canada et la Communauté française de Belgique rejoignent la CONFEMEN ;
  • 1970 : A Paris : la réunion des ministres de la CONFEMEN affirme que l’on doit passer de l’école traditionnelle à l’école comme moyen de promotion collective.
  • 1972 : Les réunions des ministres de l’Education qui pouvaient se tenir plusieurs fois dans l’année, prennent désormais une périodicité annuelle.

 

L’ACCT (qui est devenue d’abord Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF), puis Organisation Internationale de la Francophonie) intervient pour la première fois au cours des travaux de la CONFEMEN ;

  • 1973 : Haïti rejoint la CONFEMEN ;
  • 1975 : A Paris : le réseau des experts de la CONFEMEN chargés de la préparation des Conférences ministérielles a été institué.

3e période : 1976 à 1985, pour une nouvelle coopération

  • 1976-1985 : La CONFEMEN et la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports des pays francophones (CONFEJES) se partagent un même secrétariat.
    La CONFEMEN adopte une approche thématique des problèmes et s’emploie à définir une méthodologie d’étude et d’exploitation de ces thèmes.
    La mise en place d’un processus plus systématique pour l’étude et l’exploitation des thèmes donne un nouveau dynamisme, entraînant une redéfinition des rôles du Secrétariat Technique Permanent et le déploiement d’efforts pour s’engager dans des actions de coopération en concertation et en complémentarité avec l’ACCT et l’UNESCO.
  • 1978 : Introduction des thèmes d’études à partir desquels les programmes de la CONFEMEN se définissent.
  • 1979 : Le Luxembourg, les Seychelles, les Comores, Djibouti et Maurice adhérent à la CONFEMEN.
  • 1980 : La Guinée-Conakry rejoint aussi la CONFEMEN.
  • 1980 : Création du réseau des Correspondants Nationaux dans sa forme actuelle ; le Correspondant de chaque Etat ou gouvernement est chargé d’établir la liaison avec le Secrétariat Technique Permanent ;
  • 1984 : Nomination de Monsieur Souleymane DIOP comme deuxième Secrétaire général de la CONFEMEN.
  • 1986 : Les Secrétariats Techniques Permanents de la CONFEMEN et de la CONFEJES redeviennent autonomes et la CONFEMEN déménage dans de nouveaux locaux.
    5e période : 2002 à 2010 : Adoption et mise en œuvre du Plan de relance de la CONFEMEN
  • 2002 : Adoption par la 54e session ministérielle du Plan de relance et d’un Cadre d’action qui s’articule autour des quatre axes prioritaires suivants :
    • promouvoir l’éducation pour tous dans le cadre de la lutte contre la pauvreté ;
    • mobiliser et diversifier les ressources ;
    • viser l’efficience dans l’utilisation des ressources ;
    • développer le pilotage des systèmes éducatifs.
      Nomination du cinquième Secrétaire général : Madame Adiza HIMA.

 

La Bulgarie devient membre de la CONFEMEN.
Intégration de la CONFEMEN dans la charte de la Francophonie. 2010
Nomination du sixième Secrétaire général : Monsieur KI Boureima Jacques.

 

 

4e période : A partir de 1986, redéfinition de la place et du rôle de la CONFEMEN au sein de la Francophonie

L’essor de la Francophonie, marquée par les Sommets de Paris (février 1986), Québec (septembre 1987), Dakar (mai 1989) et Chaillot (novembre 1991), ne va pas sans engendrer quelques remises en question des structures que veut se donner la Francophonie pour l’avenir.

  • Juin 1988 : Signature d’un protocole d’accord entre la CONFEMEN et l’ACCT reconnaissant la place des deux organismes, harmonisant les relations et précisant l’apport respectif de chaque institution dans les projets d’éducation à mener en commun.
  • 1988 : Adhésion de la Guinée-Bissau.
  • 1989 : Adhésion du Cap-Vert.

 

Nomination de Monsieur Fadel DIA comme troisième secrétaire général.

 

  • Mai 1989 : A Dakar, la CONFEMEN présente pour la première fois des projets au Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage.

 

Ce Sommet de Dakar permet à la CONFEMEN de faire retenir l’éducation et la formation comme champs d’activités prioritaires de la Francophonie.

  • 1990 : Les bases de la création du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) sont définies.
  • 1991 :
    • Mars : La Suisse et le Nouveau-Brunswick deviennent membres de la CONFEMEN.
    • Juin : Signature de l’accord de siège entre la CONFEMEN et le ministère des Affaires étrangères du Sénégal.
    • Novembre : à Paris, le Sommet de Chaillot retient le « plan d’action global pour l’éducation et la formation », élaboré à l’initiative de la CONFEMEN en juin 1991.

 

Le PASEC est créé officiellement.

  • 1992 : Juin : A Montréal, Conférence élargie des ministres de l’Education des pays ayant en commun l’usage du français et 44e Conférence de la CONFEMEN, organisée conjointement par la CONFEMEN et l’ACCT. Cette Conférence fait adopter un « plan d’action » et une programmation pour la prochaine décennie.
  • 1993 :
    Réorientation de la CONFEMEN en vue de son ancrage dans l’institutionnel francophone.
    Cette réorientation a été scellée par une résolution du Ve Sommet de la Francophonie (Maurice) qui a renforcé le rôle politique de la CONFEMEN.
    Les sessions ministérielles deviennent biennales.
    Nomination du quatrième Secrétaire général : Monsieur Bougouma NGOM.
  • 1994 : La CONFEMEN trace les axes de la programmation éducation-formation en Francophonie.
    La CONFEMEN devient la Conférence des Ministres de l’Education des pays ayant le français en partage.
  • 1995 : Le VIe Sommet de la Francophonie (Cotonou) décide d’accorder la priorité à l’éducation de base.
  • 1996 : Le Liban, la Roumanie et Vanuatu deviennent membres de la CONFEMEN.
  • 1997 : le VIIe Sommet de la Francophonie (Hanoï) décide d’un projet de résolution visant à accorder la priorité à l’enseignement technique et à la formation professionnelle.
  • 1998 : L’Egypte et Sao-Tomé E Principe deviennent membres de la CONFEMEN.
  • 2000 : Le Cambodge, le Laos et la Macédoine deviennent membres de la CONFEMEN.

6e période : 2011-2018 : La centralisation des efforts sur la qualité de l’éducation à travers la réforme en profondeur du PASEC et la mise en place de l’Observatoire de la qualité de l’éducation

Adoption d’un cycle de programmation biennale selon l’approche de la gestion axée sur les résultats (Plan d’action biennal 2011-2012 ; 2013-2014 ; 2015-2016 ; 2017-2018 ; 2019-2020).

  • 2012 : Adoption par la 55e session ministérielle d’une réforme en profondeur du PASEC (autonomie de gestion, création d’un comité de pilotage, mise en place des évaluations internationales comparatives…)
  • 2013 : Adoption du premier plan stratégique (2013-2016) du PASEC.
  • 2014-2016 : Mise en œuvre de la première évaluation internationale du PASEC avec 10 pays d’Afrique subsaharienne francophone (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Niger, Tchad, Togo, Sénégal), appelée PASEC2014.
    Publication du rapport international et de 11 rapports (les 10 pays plus Madagascar) de l’évaluation PASEC2014.
  • 2016 : Mise en place de l’Observatoire de la qualité de l’Education avec cinq pays pilote (Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire, Cameroun, Madagascar, Maurice et Liban).
  • 2017 : Adoption du 2e plan stratégique du PASEC (2018-2021).
  • 2018 : Adoption de la Charte de la Gouvernance des systèmes éducatifs.

Lancement de la 2e évaluation internationale du PASEC avec la participation de 15 pays d’Afrique subsaharienne francophone (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Mali, Madagascar, Niger, République démocratique du Congo, Tchad, Togo, Sénégal), appelée PASEC2019.
Nomination du septième Secrétaire général : Pr. Abdel Rahamane BABA-MOUSSA.